ETATS-UNIS
Au procès Trump, son ex-homme de confiance passe sur le gril de la défense
A six mois de la présidentielle entre Joe Biden et Donald Trump, ce procès historique est de plus en plus politisé: le chef des républicains à la Chambre des représentants Mike Johnson est venu dénoncer les poursuites et a attaqué la légitimité du tribunal devant les portes du palais de Justice de Manhattan.
Mike Johnson, l'un des plus hauts personnages de l'Etat américain, a tempêté contre une justice "instrumentalisée" selon lui contre son champion, faisant écho à Donald Trump qui dénonce "une chasse aux sorcières" depuis le début du procès, le 15 avril.
Quinze étages plus haut, dans la salle d'audience du tribunal,
Devant les jurés, l'ancien avocat personnel du milliardaire a enfoncé le clou.
Pourquoi, lui a demandé la procureure Susan Hoffinger, a-t-il payé, à la toute fin de la campagne présidentielle de 2016, 130.000 dollars à l'actrice de films X Stormy Daniels?
"Pour m'assurer que l'histoire ne sortirait pas, et n'affecterait pas les chances de Donald Trump de devenir président des Etats-Unis", a répondu son ancien avocat personnel.
L'histoire en question: celle d'une relation sexuelle entre Stormy Daniels et Donald Trump en 2006; que ce dernier dément.
Pour le compte de qui a-t-il agi? "Pour le compte de Donald Trump", a-t-il ajouté.
Fidèle parmi les fidèles de Donald Trump, ne reniant pas le surnom de "pitbull" prêt à "prendre une balle" pour lui, Michael Cohen a aussi reconnu avoir menti, intimidé et menacé pour le compte du magnat new-yorkais.
Mardi, il s'est livré à un mea culpa: "pour rester loyal et faire ce qu'il me disait de faire, j'ai violé ma morale et j'en ai subi les conséquences, tout comme ma famille".
Son témoignage s'ajoute à celui de Stormy Daniels, qui a livré la semaine dernière un récit cru sur la relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec Donald Trump en 2006.